Journée de la diplomatie – Locarno Film Festival 2024

Berne, 12.08.2024 - Discours du Conseiller fédéral Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) - seule la parole prononcée fait foi

Onorevole Vice Primo Ministro e Ministro degli affari esteri e della cooperazione internazionale della Repubblica Italiana, Antonio Tajani

Stimata presidente del Locarno Film Festival, Maja Hoffmann

Onorevole presidente del Consiglio Nazionale, Eric Nussbaumer

Onorevole presidente del Consiglio degli Stati, Eva HerzogOnorevole presidente del Consiglio di Stato, Christian Vitta

Onorevoli autorità cantonali e comunali

Eccellenze

Signore e signori

Una visita storica

Grazie di cuore, caro collega, per essere qui con noi oggi. Le siamo riconoscenti per renderci visita in uno dei rari periodi liberi da impegni governativi.

Spero vivamente che la bellezza della Svizzera italiana, terra di confine tra i nostri due Paesi, e l’incredibile cornice del Locarno Film Festival, possano regalare a lei e alla sua delegazione momenti di piacevole scoperta e di serenità!

La vostra visita marca un ulteriore momento storico nelle profonde relazioni tra Italia e Svizzera, dopo l’indimenticabile visita di Stato del presidente Sergio Mattarella due anni fa.

Svizzera e Italia condividono non solo le stesse radici europee, ma anche una stessa cultura e lingua: quella italiana.

La frontiera tra i nostri due paesi è la più lunga per entrambi. Punto d’incontro e spazio di vita per centinaia di migliaia di nostri cittadini.

Quale base migliore per una relazione che negli ultimi anni non ha smesso di arricchirsi!

Colgo l’occasione anche per ringraziare lei, vice primo ministro, e il presidente del Consiglio Giorgia Meloni, per la vostra partecipazione al Summit per la pace in Ucraina sul Bürgenstock.

La Svizzera non cesserà di fare tutto il possibile – e talvolta di osare anche l’impossibile – in nome della pace. Abbiamo osato parlare di ricostruzione quando la guerra in Ucraina era scoppiata da pochi mesi, e ora abbiamo osato parlare di pace anche quando i fronti rimangono drammaticamente opposti. Perché non è mai troppo presto per dare speranza a chi soffre.

Essere visionari

Signore e signori

Situata nel cuore dell’Europa, la Svizzera porta in sé il Nord e il Sud del continente.

Questa posizione, al crocevia di genti e di merci, ci ha assicurato nel corso dei secoli pace e prosperità.

Perché, come diceva il liberale Frédéric Bastiat, “dove non passano le merci, passano i soldati”.

Viceversa, dove passano le merci non passano i soldati. Passano invece milioni di persone, e di idee.

Non è un caso se la Svizzera per il 13mo anno di fila figura al primo posto nell’indice mondiale dell’innovazione.

Innovare significa osare. Saper essere visionari.

Visionnaire : C’est le mot qui me vient à l’esprit après avoir écouté l’échange de tout à l’heure.

C’est aussi le mot qui capte le mieux vos contributions essentielles dans le monde actuel.

Face à une géopolitique en ébullition, notre travail tient davantage du film d’action dramatique que de la comédie romantique…

Quand on ne s’aventure pas carrément du côté de la Science-fiction :

-      Blade Runner (de Ridley Scott)

-      Minority Report (de Steven Spielberg)

-      Inception (de Christopher Nolan)

Pensez à tous ces films des années ‘90 ou 2000 qui explorent des futurs possibles, marqués par des avancées technologiques et des enjeux sociétaux majeurs.

Pas étonnant que nous organisons une « Journée de la Diplomatie » au cœur d’un Festival du film !

Voir et pré-voir sont deux qualités exigeantes :

1. D’abord parce qu’il faut « voir juste » : Voir le monde dans sa réalité, le plus objectivement possible, hors des logiques filtrées par les médias, le mainstream ou nos biais culturels.

Pour voir juste, il est nécessaire de se baser sur les faits.

C’est seulement à partir de faits solides que l’on peut formuler une hypothèse – ou une prévision. Même en politique les faits comptent plus que la perception.

2. Être visionnaire, c’est aussi prendre des risques, accepter de se tromper, corriger son opinion. C’est être capable d’abandonner une hypothèse qui ne se vérifie pas ou de contredire une thèse erronée, malgré notre envie d’avoir raison.

Autant dire que les visionnaires sont aujourd’hui une espèce rare et très courageuse !

Surtout à notre époque où la réalité dépasse souvent la fiction.

La diplomatie du futur

Mesdames et Messieurs,

L’avenir c’est aujourd’hui !

Nous ne sommes pas encore dans le monde virtuel de Matrix mais les bits quantiques – la « physique des petites choses » – habitent déjà notre quotidien grâce à des machines superpuissantes, capables de résoudre en un temps record des équations jusqu'alors inaccessibles.

Ce qui était considéré hier comme de la science-fiction est désormais notre nouvelle réalité.

Cette réalité est aussi celle de notre diplomatie car les innovations actuelles sont capables de modifier l'équilibre des forces entre les nations et les économies.

Pour éviter le scénario redoutable d’une concentration du pouvoir en quelque mains, les démocraties libérales doivent développer une capacité d'anticipation. Elle est indispensable pour conserver leur capacité d'action.

Autrement dit : agir maintenant en visant l'avenir !

En tant que médecin ayant bénéficié d’une formation scientifique, et aujourd’hui politicien en charge des affaires étrangères, je suis convaincu que la gouvernance du 21ème siècle restera démocratique, à condition que la diplomatie et la politique comprennent les percées technologies et leur impact sur l’être humain.

C’est pourquoi je m’engage autant dans ce nouveau domaine de la diplomatie scientifique.

La science et la diplomatie doivent se comprendre, elles doivent travailler main dans la main pour anticiper la réponse sociale aux avancées technologiques et faire en sortes que celles-ci profitent à l'ensemble de l'humanité, et pas uniquement à quelques individues.

C'est précisément le but de GESDA – la fondation créée par le Conseil fédéral et le canton de Genève en 2019 et représentée ici par Michael Møller – et de l’Open Quantum Institute – accueilli depuis l’automne dernier par le CERN, notamment grâce à l’engagement de sa directrice générale Fabiola Gianotti.

L'intérêt de la Suisse avec GESDA et l'Open Quantum Institute est double :

1.   Tout d'abord, en tant qu'État relativement petit et neutre, nous avons d’autres services à offrir, comme le soutien d'un ordre international fiable et démocratique.

2.   Deuxièmement, nous tenons à renforcer la Genève internationale en tant que centre d'une gouvernance démocratique fondée sur l’état de droit, au service de la communauté mondiale.

Les Conventions de Genève – dont nous fêtons aujourd’hui-même les 75 ans – sont sans doute un de nos atouts diplomatiques les plus significatifs.

Le Convenzioni di Ginevra

Il 12 agosto del 1949 venivano firmate universalmente le Convenzioni di Ginevra, che mirano a ridurre gli effetti devastanti della guerra proteggendo la popolazione civile.

Da 75 anni esse continuano a salvare milioni di vite.

Questo passo fondamentale, compiuto dalla comunità internazionale sulle ceneri della seconda guerra mondiale, confermava un’ispirazione sorta già 160 anni fa. Quest’anno celebriamo infatti anche i 160 anni della prima Convenzione di Ginevra, che risale al 1864.

Essa nacque con lo scopo di migliorare le condizioni dei militari feriti in guerra, a seguito della battaglia di Solferino del 24 giugno 1859. A quell’epoca, nel contesto della seconda guerra d'indipendenza italiana, l'esercito austriaco si scontrò in Lombardia con quello francese e piemontese. L'Austria fu sconfitta e con la guerra perse anche la Lombardia.

I cruenti scontri che avvennero nei pressi di Milano sono ricordati come una tappa fondamentale verso l’Unità d’Italia.

E anche per aver ispirato allo svizzero Henry Dunant, che assistette alla battaglia, l’idea di fondare la Croce Rossa Internazionale. Una croce rossa che ben si sposa con i valori della Croce bianca su sfondo rosso – la bandiera svizzera.                                     

Permettetemi di citare il presidente della Repubblica italiana, Sergio Mattarella, nel suo discorso per il 160mo a Solferino:

«La Croce Rossa nacque (…) per ritrovare uno spazio umano dentro la logica spietata della guerra. Per dare possibilità di futuro a chi rischiava di morire. Il sentimento di pietà vinse la paura, l’indifferenza, la rassegnazione. Questo sentimento conquistò uno spazio pubblico. Si fece organizzazione. È divenuto diritto internazionale nella Conferenza di Ginevra».

Mesdames et Messieurs,

Notre but ultime – inscrit dans la Constitution suisse - reste le maintien de la Paix et de la sécurité. Ce but s’accompagne de notre devoir d’humanité – contre la folie répétitive des humains et pour assurer, non pas un Happy End illusoire, mais un futur digne, à nous et à notre planète.

Una nuova era per il Festival

Je conclus ici dans la joie d'être avec vous, dans mon canton d’origine, avec son Festival qui a su s'imposer parmi les dix plus importants au monde !

Je tiens à exprimer ma gratitude à la présidente Maja Hoffmann et au team du Festival pour leur accueil et pour la bonne collaboration avec mon département.

Cette journée a le double mérite de 1) placer les défis de la diplomatie internationale au centre de la scène et 2) d’enrichir la relation avec l’un de nos voisins, avec lequel nous partageons langue et culture.

Nous avons osé changer un peu le format habituel et vous présenter une manifestation différente par rapport au passé.

Per la prima volta infatti apriamo la Giornata della Diplomazia al patrocinio di un paese partner – e iniziamo proprio dall’Italia. Una prima volta che auspico possa diventare una tradizione con il coinvolgimento, nei prossimi anni, di altri Paesi.

Questo 77mo Festival segna anche un’altra novità:

è la prima edizione della nuova presidente signora Maja Hoffmann, che riprende lo scettro da Marco Solari, che in vent’anni ha saputo rendere questo Festival un appuntamento immancabile.

Signora presidente, tutti noi, affezionati frequentatori del Festival, siamo pieni di curiosità per questa nuova era che inizia sotto la sua guida.

Di una cosa siamo certi: questo Festival ha sempre saputo osare, e certamente continuerà a farlo!

Grazie per l’attenzione e buon Festival a tutti!


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