La Commission fédérale de la sécurité des installations nucléaires (CSA) et les questions que suscite la gestion des déchets radioactifs en Suisse
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La Commission fédérale de la sécurité des installations nucléaires (CSA) et les questions
que suscite la gestion des déchets radioactifs en Suisse
En Suisse, le débat sur la gestion des déchets radioactifs a récemment repris de l’ampleur. Les
opinions évoluent jusqu’à l’échelon de la Confédération. Quant à la CEDRA, elle a mis en marche un
processus de restructuration pour faire face à des compressions de budget et de personnel ainsi qu’au
report de certaines activités programmées dans la perspective du stockage final des déchets
hautement radioactifs et des déchets moyennement radioactifs mais de longue durée de vie.
En sa qualité d’organe consultatif du Conseil fédéral et du DETEC, la CSA a étudié la situation actuelle
dans le domaine de la gestion des déchets radioactifs. Elle en conclut que le programme de gestion
risque d’être dilué au détriment de la sécurité, et l’élimination des déchets reportée. L’une et l’autre
évolution se ferait à la charge des générations futures.
La CSA estime que les autorités fédérales se doivent d’intervenir. Elle a donc informé le DETEC sur sa
position concernant les principaux aspects de la gestion des déchets radioactifs et elle a formulé des
recommandations à ce sujet.
Selon la CSA, il faut s’en tenir au principe du stockage final dans des couches géologiques. Une
surveillance à long terme devrait être prévue pour confirmer les prévisions relatives au comportement
du dépôt dans la durée. Au cas où des mesures seraient prises pour faciliter la récupération des
déchets, la priorité doit être accordée à la sécurité des générations futures. En vue de l’entreposage
final des déchets hautement radioactifs et des déchets moyennement radioactifs mais de longue
durée, il faut poursuivre avec détermination l’évaluation de l’argile à opalinum comme roche d’accueil.
Quant à l’évaluation de la roche cristalline, elle doit donner lieu à un bilan suivi d’une décision claire
quant à l’arrêt ou à la continuation des travaux. Dans tous les cas, il faut désigner des sites réels
pouvant servir à l'implantation d'un dépôt final en Suisse, car le stockage à l'étranger ne peut être
qu'une option en sus des autres. Les moyens mis à disposition de la CEDRA devraient être mesurés
en fonction du programme des travaux, compte tenu des recommandations qui précèdent.
Würenlingen, le 30 novembre 1998
Commission fédérale de la sécurité des installations nucléaires
Adresses utiles:
M. Roland Naegelin, président CSA, téléphone 052 / 222 17 03
M. Beat Hollenstein, secrétariat CSA, tél. 056 / 310 39 68