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Encéphalite spongiforme bovine (ESB): Dispositions supplémentaires renforçant la protection des consommateurs

COMMUNIQUé DE PRESSE

3 avril 1996

Encéphalite spongiforme bovine (ESB)
Dispositions supplémentaires renforçant la protection
des consommateurs

Dès le 1er mai prochain, la provenance de la viande vendue à l'étal devra être
visiblement déclarée: le Conseil
fédéral a ainsi renforcé la législation sur les denrées alimentaires. De plus, un
crédit de 300'000 francs a été
débloqué pour le développement d'un test de détection de l'encéphalite spongiforme
bovine (ESB). Ces
nouvelles dispositions pour la protection des consommateurs s'ajoutent aux mesures
sévères prises en
novembre 1990 dès l'apparition du premier cas de vache folle en Suisse, qui se sont
avérées efficaces. Enfin,
le Conseil fédéral a débloqué 10 millions de francs au titre de contribution à fonds
perdu et 10 milllions sous
forme de prêt remboursable pour soutenir le marché de la viande qui s'est effondré à
la suite des récents
développements concernant l'encéphalite spongiforme bovine (ESB).

L'ordonnance sur les denrées alimentaires de 1995 prévoit l'indication obligatoire
de l'origine de la viande et des produits
carnés. Cette obligation sera étendue, dès le 1er mai prochain, à la viande vendue
au détail. Le consommateur aura
connaissance de la provenance de la viande sur l'étal sans devoir la demander au
boucher. Cette mesure, qui assurera
une meilleure transparence dans le commerce de la viande, vise à renforcer la
sécurité du consommateur.

D'autre part, un crédit de 300'000 francs a été débloqué pour la mise au point d'une
méthode qui permettra de tester
rapidement dans les abattoirs la présence de l'agent pathogène de l'ESB dans la
cervelle des bovins. Cette recherche
est coordonnée par l'Office vétérinaire fédéral.

Mesures de soutien aux producteurs

Les craintes des consommateurs causées par la maladie de la vache folle ont des
conséquences dramatiques sur le
marché de la viande. Depuis une semaine, les producteurs ne peuvent plus écouler
leur bétail d'étal et on assiste
actuellement à un effondrement du marché. La Coopérative pour l'approvisionnement en
bétail de boucherie et de viande
(CBV), en accord avec l'Office fédérale de l'agriculture, a décidé d'acheter et de
stocker des quartiers de devant et de
derrière de bétail d'étal. Le prix convenu est de fr 8.-/kg poids mort. Ce prix est
bas, mais il représente un filet de sécurité
minimum pour ses producteurs. Environ 3000 taureaux sont tués par semaine. Les
besoins financiers pour une telle
mesure sont estimés à 5 mio de francs par semaine au titre de contribution à fonds
perdu et d'une somme équivalente
comme fonds de roulement, remboursable lorsque la viande sera revendue. Pour les
deux prochaines semaines, les
montants nécessaires sont donc de 10 mio comme prêt sans intérêt et de 10 mio à
fonds perdu.

Le Conseil fédéral estime que les mesures prises dès l'apparition en 1990 du premier
cas de vache folle en Suisse se
sont avérées justes, adéquates et efficaces au vu des dernières connaissances et des
nombreuses consultations à tous
les échelons au sujet de cette épizootie. Depuis une dizaine de jours, les autorités
ont lancé une vaste campagne
d'information du public (Hotline, Internet, Télétexte, etc.). D'autre part, les
mesures et dispositions prises jusqu'à ce jour
son évaluées en permanence et seront, au besoin, adaptées.

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      Hans U. Aebersold, chef d'information, Office fédérale de la santé publique,
téléphone 031 322 95 05